Du 1er au 3 décembre 2024, la ville de Thiaroye, en périphérie de Dakar, a vibré au rythme des festivités marquant l’an 80 du massacre de Thiaroye.
Placées sous le patronage du président sénégalais Faye Bassirou Diomaye, Ces festivités ont rassemblé des personnalités politiques, des historiens, des représentants de la diaspora sénégalaise et le président du collectif Africa 50 Ya Mutuale Balume, pour honorer la mémoire des victimes et revenir sur les enjeux historiques, sociaux et politiques liés à ce drame.
Un hommage solennel aux victimes
Les festivités ont débuté par un moment solennel au cimetière militaire de Thiaroye, où des gerbes de fleurs ont été déposées en hommage aux soldats africains, victimes du massacre de 1944.
Ce moment solennel a été suivi d’une cérémonie officielle sous le patronage du président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, qui a prononcé un discours poignant sur l’importance de la mémoire et de la réappropriation historique.
Le colloque international : Une réflexion sur l’histoire et ses enjeux
Un colloque international a également eu lieu, abordant le thème : « Le massacre du camp de Thiaroye en 1944 : enjeux historiques, fictions et imaginaires politiques ».
Ya Mutuale Balume, président du collectif Africa 50 a été l’un des panélistes des associations mémorielles, apportant des perspectives sur les implications historiques et politiques du massacre. Ce colloque a permis d’échanger sur les défis mémoriels et les enjeux diplomatiques liés à cet événement tragique.
Une Journée du Tirailleur sera désormais célébrée le 1er décembre de chaque année, renforçant ainsi l’engagement du Sénégal envers la reconnaissance des sacrifices consentis par ces soldats.
Une participation marquante du Collectif Africa 50 et du député de la diaspora sénégalaise
Ces événements ont été un moment essentiel pour rendre hommage aux tirailleurs sénégalais, victimes de cette tragédie survenue le 1er décembre 1944. La présence du président du collectif Africa 50 et du député de la diaspora sénégalaise Abdou Sonko a permis de donner une portée politique et internationale à ces événements, en soulignant l’importance de la justice et de la reconnaissance des souffrances historiques.
Il faut dire, que ces festivités ont non seulement marqué un moment de mémoire collective mais aussi un tournant dans la manière dont le Sénégal aborde son histoire coloniale, avec une volonté affichée de rétablir la vérité et d’honorer ceux qui ont souffert.