Le 21 septembre 2025, dans le cadre du Festival ARTA SACRA, la rumba congolaise a transcendé les notes et les rythmes pour devenir le symbole d’une histoire vivante.
Invité d’honneur, le Professeur Roger Koudé, titulaire de la Chaire UNESCO « Mémoire, Cultures et Interculturalité », a captivé l’audience en révélant comment ce patrimoine, inscrit à l’UNESCO depuis 2021, incarne la résilience et la créativité des peuples africains et de leurs diasporas.
La rumba, miroir d’une histoire partagée
La rumba congolaise n’est pas qu’une musique : c’est un héritage, une mémoire collective, une école de vie mise en rythme. Lors de cette conférence, le public a découvert comment ce genre, né des rythmes sacrés du Royaume Kongo et de la danse Nkumba, a traversé l’Atlantique dans les cales des navires négriers.
« La rumba n’est pas née dans les studios, mais dans l’histoire tourmentée des peuples africains », a rappelé le Professeur Koudé. Métissée avec les sonorités afro-latines, elle est revenue en Afrique plus forte, plus inspirante, porteuse d’une identité moderne et fière.

Une musique née du tumulte de l’Histoire
Le Professeur Koudé a démontré avec brio que la rumba est le fruit d’une mémoire transgénérationnelle, capable de transformer la douleur en beauté.
De Cuba au Congo, en passant par les Amériques, elle s’est enrichie au contact de la salsa et du son cubain, avant de revenir sur le continent africain, plus puissante que jamais. Aujourd’hui, ses guitares électriques virtuoses et ses paroles en lingala font vibrer Kinshasa, Brazzaville, Luanda, Abidjan… et bien au-delà.
Un pont entre les continents et les générations
La rumba congolaise est bien plus qu’un style musical : c’est un langage universel, un trésor pour les diasporas africaines. Elle crée un lien indéfectible entre le passé et le présent, entre l’Afrique et ses enfants dispersés à travers le monde.
Des écoles de musique de Tokyo aux scènes de Paris ou New York, ce patrimoine se perpétue et se modernise, prouvant que la culture est un pont vivant entre les continents et les générations.
La rumba congolaise, une fierté qui voyage
« La rumba, c’est l’histoire d’un peuple qui a transformé ses blessures en puissance et sa douleur en beauté universelle. » Ces mots du Professeur Koudé résonnent particulièrement auprès des diasporas, qui voient dans ce genre musical une source d’inspiration et de reconnaissance.
À travers festivals, ateliers et initiatives culturelles, elles font vivre la rumba, la partagent et en font un symbole de leur engagement pour une Afrique fière et unie.
Une mémoire vivante à célébrer
Le Festival ARTA SACRA a offert bien plus qu’un moment culturel : une immersion dans l’âme d’un peuple, un voyage sensoriel et historique, une célébration de la vie malgré les épreuves. La rumba congolaise n’a pas fini de faire danser le monde, ni de raconter son histoire.
Et vous ? Comment la rumba a-t-elle marqué votre histoire ou celle de votre famille ? Partagez vos souvenirs, vos chansons préférées, ou les moments où cette musique a résonné dans votre cœur. La rumba est une voix africaine qui fait danser le monde… et la vôtre ?

